23 juin 2016

Retour sur le fabricol'café de Bagiry

Ce dernier fabricole avant les vacances a bien évidemment été marqué par la venue de l’équipe de journalistes du Monde que nous vous avons relatée dans l’article précédent mais il y a eu d’autres nouveautés.

Tout d’abord le troc-plantes a connu un engouement sans précédent. Rares sont ceux qui sont venus les mains vides et il a fallu parfois plusieurs tours pour décharger certaines voitures remplies à bloc ! Les plantes ont rapidement débordé les trois grandes tables prévues pour envahir une bonne partie de la cour de l’ancienne école. Avec beaucoup d’espèces différentes, parfois insolites.
Quant aux ateliers, la réparation a même eu à traiter un accordéon antique qui a eu droit à un collage. C’était l’accordéon diatonique du grand-père d’une siradanaise, qui va retrouver un nouveau souffle et, qui sait, pourquoi pas bientôt animer des soirées musicales !
Un sac en cuir a été entièrement recousu mais c’est la propriétaire du sac qui poussait l’aiguille en profitant des conseils d’Eric, notre maître-sellier.
Marith a proposé une nouvelle activité qui a passionné les petits comme les grands : Le tawashi ou comment fabriquer des lavettes avec une planche une vingtaine de clous et des vieux t-shirts ou collants. C’est facile, c’est rigolo, sauf pour les maladroits qui se tapent sur les doigts en enfonçant les clous (mais ça peut faire rire les autres !). Certains ont même trouvé ces lavettes si jolies qu’ils les ont transformées en pendentif (un peu encombrant peut-être ?).

Deux nouveaux spécialistes nous ont rejoints :
  • Un céramiste a commencé à nous apprendre comment  raccommoder de la porcelaine, de la faïence, voire des objets en plastique.  Il a ainsi réparé le doigt d’une statuette avec beaucoup de minutie.
  • Un marqueteur, tout juste retraité, a promis de nous initier, non au marketing, mais à la marqueterie ou plus généralement à la restauration ou la fabrication d’objets en bois.

Les journalistes se sont fondus dans l’assistance pour prendre l’atmosphère de l’après-midi. La présence de la caméra a été vite oubliée et les entretiens se sont fait tout en toute simplicité.
Une escapade guidée par Joseph Moretto, le maire de Bagiry, nous a conduit par les rues du village jusqu’à l’église où il nous a présenté le rétable du XVIIIe, la vierge en bois polychrome, les fresques sans doute du XVe ou XVIe siècle qui attendent sous la couche de plâtre une restauration hors de portée du budget communal, le vieux mécanisme d’horloge, restauré par Joseph lui-même.
Si la pluie a un peu perturbé la fin de l’après-midi, la journée s’est terminée joyeusement et fraternellement  autour d’une auberge espagnole copieuse, avec l’agréable présence d’Aline et Antonin, nos nouveaux amis journalistes.